L’entreprise de retirer le masque a un côté très sérieux, comme nous le dit El Morya. Et le côté sérieux est que la création divine, la création entièrement parfaite de Dieu, doit être révélée lorsque le masque est retiré.

Il ne s’agit pas seulement de ridiculiser l’ego humain – qui, dans de nombreux cas, nous a bien servis et nous a aidés à découvrir beaucoup d’aspects positifs sur nous-mêmes – parce que l'ego n'est pas entièrement mauvais. Dans les étapes initiales du développement de l’identité, dans l’enfance, l’ego représente la volonté d’être. Et l’ego doit avoir une certaine estime de soi pour soutenir cette volonté jusqu’à ce que l’âme elle-même atteigne la force et le désir du dépassement de soi.

À cette étape du développement, l’ego divin, magnétisé par la volonté d’être de l’âme remplace l’ego inférieur, le sentiment inférieur de l’identité qui n'est plus nécessaire pour soutenir la conscience limitée. C’est lorsque l’ego devient trop rigide, trop centré sur ses propres agissements, qu’il devient figé dans le temps. Il ne se déplace ni à droite ni à gauche. Et cette rigidité sera ultimement sa perte. […]

Voyez-vous, l’éternité est circulaire, elle se réalise dans la loi des cycles. J’ai lu qu’autrefois, les vestales montaient les marches des cycles. Il nous est donc possible d’utiliser les lois de Dieu pour contourner l’époque actuelle et faire ce que les mystiques ont accompli dans un autre temps et un autre espace : monter les marches des cycles.

Nous pouvons également descendre ces escaliers à rebours du temps et faire des comparaisons historiques entre le passé et le présent. Mais cela exige un grand progrès spirituel. Néanmoins, il nous est possible de le faire. Et c’est précieux parce que cela permet à l'homme de ne pas être attaché à l’instant présent et l’amène dans l'éternel maintenant où le passé, le présent et l’avenir se fondent dans un grand et noble concept. Nous voyons l’unité plutôt que de simples accroissements.

Quoi qu’il en soit, il se peut que nous arrivions à un moment de notre vie où tout devient très fragile, et il est facile d’en arriver là. Et dans le processus de maturation, qui se veut un processus de perfectionnement, parfois nous perdons de vue l’objectif – c'est-à-dire que nous perdons notre équilibre et notre perspective et nous nous égarons en chemin.

Malheureusement, la plupart du temps, les gens qui avancent en âge se disent, « bon, j’ai vieilli et il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre ». Comment le savez-vous ? Nous avons parmi nos membres du Summit Lighthouse une personne qui a quatre-vingt-dix-sept ans et qui se déplace encore très bien. Vous ne le savez pas ! Il se peut qu’il vous reste encore beaucoup de temps à vivre. Et c’est une des choses qu’il faut démasquer en vous-même – cette idée idiote qui consiste à croire qu’il vous reste peu de temps.

Et de toute façon, souvenez-vous que ce n’est pas le nombre d’années de votre vie qui compte. C'est la qualité de votre vie qui compte. Certaines personnes ont vécu plus intensément en quelques années seulement ce que d’autres ont réussi à accomplir en dix incarnations. Beaucoup boivent l'écume, mais très peu comprennent ce que contient la pleine mesure de la vie.

The Lost Teachings of Jesus,
Mark L. Prophet et Elizabeth Clare Prophet,
Summit University Press

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