Enseignement avril 2023
Le chakra du siège de l’âme

Par le deuxième centre énergétique, le chakra du siège de l’âme, nous faisons l’expérience de la liberté, la liberté d’être qui nous sommes vraiment. Les anciens voyaient le siège de l’âme comme étant un lieu de grande puissance. Dans les arts martiaux, il est le centre de l’équilibre et le foyer central du ch’ i, l’énergie intérieure essentielle au maintien de la vie.

chakra est aussi le lieu de rencontre avec l’âme, là où nous recevons ses impressions et ses indications. Notre âme est sage et elle peut être une excellente guide intérieure. Nous détenons tous des pouvoirs de l’âme. Lorsque notre instinct nous renseigne sur quelqu’un, c’est l’âme qui nous fait part de sa première impression. Quelquefois, elle nous met en garde, nous disant « qu’il n’est pas prudent de s’aventurer sur ce terrain ou de faire cela maintenant… » Ses directives font partie de notre système de conduite intérieure.

La majeure partie du temps, ces impressions, ces intuitions ne nous trompent pas. Plus notre âme est en contact avec sa vraie nature spirituelle, et plus ces indications sont judicieuses et exactes. Mais plus notre âme est liée à l’ego humain, le faux moi, plus ces indications seront floues.

Les forces de procréation de l’homme et de la femme se situent au siège de l’âme. La semence et l’œuf transmettent aussi une structure physique et karmique par les gènes et les chromosomes. Ils transmettent aussi la matrice spirituelle de notre identité, ce que l’on appelle l’héritage spirituel.

L’âme garde une mémoire ancienne, bien qu’imprécise, de son origine divine et de sa nature divine ainsi que du rôle qu’elle doit jouer dans le plan divin. Notre âme devrait s’apparenter à un lac limpide qui réfléchit cette nature profonde, mais les eaux se brouillent parfois. Dans son parcours à travers les âges, notre âme a quelquefois adopté une structure qui ne correspond pas à sa nature divine.

Beaucoup d’entre nous, affairés au départ à accomplir notre mission ultime, ont fini par se faire imposer un plan de vie par une personne extérieure ayant de bonnes ou de mauvaises intentions. EN ce qui concerne le chakra de l’âme, nous avons l’occasion de nous réapproprier la matrice originale de notre identité spirituelle afin de redevenir vrais envers nous-mêmes.

Le siège de l’âme

COULEUR : violet
EMPLACEMENT : entre le nombril et la base de la colonne vertébrale
NOMBRE DE PETALES : 6
EXPRESSIONS POSITIVES : la liberté, l’indulgence, le pardon, la justice, la transcendance, l’alchimie, la transmutation, la diplomatie, l’intuition, la prophétie, la révélation
EXPRESSIONS D’UN DESEQUILIBRE : la rancune, l’injustice, l’insensibilité, l’intolérance, le manque de tact, le mépris des autres, la cruauté
PARTIES DU CORPS CORRESPONDANTES : les organes et les systèmes d’élimination et de reproduction
INSTRUMENTS DE MUSIQUE : les bois
PIERRES PRECIEUSES : l’améthyste, le diamant, l’aigue-marine
TRADITION SPIRITUELLE : le taoïsme
ARCHANGE : L’archange Zadkiel

Le défi est de libérer notre âme, de reconnaître puis de reprendre possession de notre nature profonde, et de notre héritage spirituel. La connaissance de soi (de notre moi véritable et notre ultime chemin de vie) est le point de départ de notre pouvoir personnel et de la libération de notre âme. Une âme vraiment libre est une âme qui arrive à exprimer sa réalité innée.

Si nous n’avons pas eu de modèles ou de tuteurs pour nous encourager à écouter et à cultiver notre identité spirituelle unique, il se peut que nous n’ayons jamais entrevu le vrai plan divin de notre âme. Ou bien, si nous avons des parents ou toute autre figure d’autorité marquante qui nous ont imposé leur volonté, il se peut qu’une partie de nous poursuive les rêves de quelqu’un d’autre.

Afin d’équilibrer nos énergies au niveau du siège de l’âme, il nous faut savoir si nous laissons notre énergie se perdre sur de petites routes que quelqu’un d’autre a tracées pour nous. Nous n'accéderons jamais au bonheur, à la paix ou à la satisfaction si nous ne récupérons pas cette énergie pour la rediriger dans le courant dominant de notre vie.

En ce qui concerne le siège de l’âme, nous pouvons reconnaître les aspects de notre personnalité qui appartiennent à notre vraie nature et ceux qui n’en font pas partie. Ce n’est pas vraiment confortable, mais c’est la seule façon d’être vrai. L’initiation du chakra de l’âme nous permet de nous libérer des aspects de notre personnalité qui ne font pas partie de notre véritable identité, ce que Mark Prophet appelle le « masque », que nous portons parfois en croyant ainsi répondre aux attentes des autres à notre égard, et ce, même si nous allons à l’encontre de notre nature profonde.

Si nous voulons nous épanouir dans toute la beauté du moi véritable, nous devons enlever une à une les épaisseurs du masque qui le recouvre. Comme le disait le mystique du XIVe siècle Maître Eckhart : « L’homme connaît beaucoup de choses, mais il ne se connaît pas lui-même. Eh bien, trente ou quarante peaux ou enveloppes, dures et épaisses comme celles d’un bœuf ou d’un ours, recouvrent l’âme. Regardez dans votre monde intérieur et apprenez à vous connaître. »

Mais que faire si nous y reconnaissons des schèmes, des manières d’être dont nous
ne voulons plus ?

En premier lieu, il faut se rappeler que grâce à l’énergie pure du chakra de l’âme, nous ne sommes pas prisonniers du passé. Il nous est toujours possible de créer de nouvelles structures énergétiques.

De plus, les habitudes de vie que nous avons créées au cours de tant d’années et d’incarnations ne peuvent certes être abolies du jour au lendemain. Elles ne disparaîtront pas tant que nous n’allons pas à la base du problème en cherchant à comprendre pourquoi notre âme l’a créé au départ.

Et il existe des tas de bonnes raisons. L’âme est sensible et impressionnable, et bien que nous ne nous souvenions pas de toutes les expériences vécues lors de nos multiples incarnations, notre âme, elle, s’en souvient, y compris des expériences désagréables. Lorsque nous subissons un traumatisme physique ou émotionnel, nous ne le ressentons pas seulement dans notre corps et nos émotions, mais aussi dans notre âme.

Afin de se protéger ou de soulager sa douleur, l’âme blessée développe certains comportements, certains mécanismes de défense qui peuvent avoir un effet nocif dans ses relations futures, entraver le développement du moi véritable et créer un blocage dans son système énergétique.

Nous gaspillons tous une partie de notre énergie dans des habitudes qui ne nous sont aucunement bénéfiques. En guérissant la blessure de l’âme, nous libérons cette énergie pour pouvoir enfin l’utiliser dans le moment présent.

Nous créons à chaque instant. Nous mesurons notre création en répondant à la question : « Qu’ai-je fait de mon énergie aujourd’hui ? » Nos pensées, nos paroles, nos actes et nos sentiments sont nos créations. Lorsque nous poursuivons une démarche spirituelle, nous réalisons l’importance de ces créations et nous nous responsabilisons par rapport à l’impact de nos pensées, de nos paroles et de nos actes sur autrui.

Encore une fois, nous ne disposons quotidiennement que d’une certaine quantité d’énergie. Dans quoi l’investissons-nous ? Que créons-nous avec cette énergie ? Notre capacité de créer se trouve-t-elle limitée par des sentiments de culpabilité, de frustration ou d’infériorité ? Les professionnels de la santé ont remarqué que les maux que l’on retrouve à proximité du siège de l’âme – qui correspond aux organes d’élimination et de reproduction – sont souvent dus à un problème de créativité non résolu.

Lorsque nous nous sentons « bloqués » et que nous n’arrivons pas à exprimer notre créativité naturelle, notre corps et nos émotions ne peuvent faire autrement que refléter cette tension. Je connais plusieurs cas de femmes qui, se sentant « coincées » quelque part dans leur vie, ont eu des problèmes chroniques de santé aux seins et à l’utérus jusqu’au jour où elles ont décidé de crever l’abcès.

Souvent la guérison implique que nous nous penchions sérieusement sur des questions d’ordre psychologique (concernant l’étude de la psyché de l’âme). Nous avancerons plus vite en travaillant avec un thérapeute ouvert à la spiritualité. Les habitudes peuvent être fortement ancrées, en créer de nouvelles requiert un soutien professionnel ainsi qu’un travail en profondeur.

Si nous ne parvenons pas à nous mettre à l’écoute de notre âme, c’est parfois que notre intellect trop actif ou dominateur en a étouffé les facultés. Notre intellect est un réceptacle magnifique où peut œuvrer notre Moi supérieur, mais l’esprit doué de raison ne peut à lui seul créer ce lien important avec notre âme. En réalité, il la court-circuite souvent.

Proclus, philosophe néo-platonicien du Ve siècle, écrit : « Il existe un mode de connaissance au-delà de l’intelligence. Que l’âme intelligente transcende l’intelligence (…) Voilà, mes amis, comment travaille l’âme, de façon divine. »

L’intellect ne peut prendre la place de l’âme. C’est pourquoi l’éducation du cœur et de l’âme importe tout autant que l’éducation de l’esprit. Si nous voulons créer un environnement hospitalier pour l’âme, nous devrons parfois mettre consciemment l’intellect en veilleuse et entrer résolument en notre âme et en notre cœur pour établir la communication avec notre moi créatif intérieur.

Le pardon est la clé

Une grande partie du processus de libération de nos vieilles habitudes se résume en un seul mot : pardon. Si nous ne pardonnons pas le mal et les injustices que nous avons subies, nous consentons à être liés, de par la loi du karma, à celui qui nous a causé du tort.

C’est pour cette raison que les vieilles vendettas que les personnes, les familles et même les nations mènent les unes contre les autres durent des siècles. Leur guerre ne cesse jamais parce que leur haine forme un lien solide entre elles et leurs ennemis, et plus il y a de haine, plus le lien se consolide. Lorsque ceux qui sont impliqués se réincarnent, ils portent en eux les mêmes vieilles structures énergétiques, et la vendetta se poursuit.

Le ressentiment est un cercle vicieux. Il brûle notre énergie parce qu’une partie de nous se préoccupe toujours de la situation irrésolue.

Comme le dit Emerson dans ces cas-là : « nous ne sommes pas libres de vivre aujourd’hui ou de promettre demain puisque nous sommes déjà endettés d’hier ». Le pardon nous permet d’employer cent pour cent de notre énergie à des fins constructives.

Il se peut que nous ayons le sentiment de ne pas pouvoir pardonner à quelqu’un, convaincus que le crime commis contre nous ou une personne chère est trop grave. Dieu m’a enseigné que, dans ce genre de situation, nous pouvons reconnaître l’âme puis demander à Dieu et à ses anges de contraindre le faux moi, le côté obscur de la personne qui a commis le crime, à payer sa dette.

Peu importe la gravité des actes commis, si nous pardonnons à l’âme de la personne, à cette partie de son être qui peut encore faire le bien, nous pouvons éviter de créer un lien karmique. Par contre, lorsque nous nous accrochons à ces expériences désagréables, il se fait des nœuds dans notre énergie et nous créons un blocage énergétique.

En fait, nous ne devons jamais prendre les choses personnellement, malgré les apparences.

Ce genre de situation survient généralement dans notre vie pour nous tester, pour vérifier le pardon et la compassion.

Mère Teresa a dit un jour : « L’homme est insensé, illogique, égocentrique : cela n’a pas d’importance, aime-le ! Si tu fais le bien, on t’attribuera des intentions égoïstes : cela n’a pas d’importance, fais le bien ! (…) L’honnêteté et la sainteté te rendent vulnérable : cela n’a pas d’importance, sois loyal et honnête ! (…) En fin de compte, cela ne regarde personne d’autre que Dieu et toi ».

Le plus difficile dans l’acte du lâcher-prise est souvent de se pardonner à soi-même : en effet, quelles que soient les erreurs commises, nous faisons de notre mieux au moment où elles l’ont été. Nous n’avons pas à nier la faute, mais nous avons à la dépasser. Nous devons nous rappeler que cette erreur ne fait pas de nous une mauvaise personne. Et c’est en faisant des erreurs que nous apprenons. Comme disait Thomas Edison : « Je n’ai pas échoué. J’ai juste trouvé dix mille façons qui ne marchent pas ».

Parfois, nous ne réalisons même pas que c’est le fait de ne pas se pardonner à soi-même qui nous retient. Victoria fit cette prise de conscience alors qu’elle était en voie de guérison. Au début de la trentaine, elle apprit qu’elle avait le cancer du sein. « Le choc initial une fois passé, ça m’a pris un moment avant de réaliser que c’était un avertissement non pas de mon corps, mais de mon âme. Il me fallait regarder la situation en face : j’étais en train de m’épuiser (le message que m’envoyait mon corps) et je n’en retirais aucun plaisir (le message de mon âme).

Après l’intervention chirurgicale, j’ai changé mon alimentation et modifié mon emploi du temps. J’étais en voie de guérison, mais émotionnellement, j’étais toujours en crise. Je me suis heurtée à un mur. Un jour, à travers mes larmes, mon âme angoissée m’a donné la clé : je m’en voulais depuis que j’avais appris la nouvelle.

Pendant tout ce temps, j’avais cru que j’étais tombée malade parce que j’étais une mauvaise personne. Je ne m’étais jamais pardonné pour le cancer, parce que je ne m’en croyais pas digne. C’était ça le mur. Avant de pouvoir avancer, j’ai dû me valoriser assez pour accepter que je n’eusse rien fait de mal et que, même si c’était le cas, je méritasse d’être pardonnée. Ce ne fut pas facile de sortir du labyrinthe des idées fausses. Mais à mesure que j’avançais dans cette voie, des changements s’effectuaient. J’ai commencé à m’épanouir, à avoir plus de plaisir et le vrai moi s’est révélé ».

Gautama a dit un jour : « Vous pouvez parcourir le monde entier, vous ne trouverez jamais quelqu’un de plus digne d’amour que vous-mêmes ».

Si nous voulons faire des changements durables dans notre vie, il nous faut aimer notre âme et, patiemment, lui apporter les soins nécessaires à sa guérison.

EXERCICE

La mission de mon âme
Quelle est cette mission unique que je suis appelé à accomplir dans cette vie ? Est-ce que je donne la permission à mes énergies d’être détournées dans des sentiers qui ne s’accordent pas au modèle de mon âme et à la destinée de ma vie ?

Créativité
Suis-je capable d’exprimer ma créativité, ou est-ce que je me sens étouffé de quelque façon que ce soit ? Par où commencer pour sortir de cette situation ?

Est-ce que ma maison et mon milieu de travail m’encouragent à être créatif ? Si la réponse est non, quels changements puis-je faire ?

Qu’est-ce qui m’aide à mettre de côté mon intellect et mon esprit logique pour un instant et exploiter mon moi intérieur créatif par les facultés intuitives de mon âme ? De quelle façon puis-je incorporer cela dans ma vie quotidienne ?

Le Pardon
Y a-t-il quelqu’un à qui j’ai besoin de pardonner – afin de me libérer et de le libérer par la même occasion ? Y a-t-il quelque chose que je ne me suis pas pardonné et qui me brime ? Est-ce que j’entretiens de fausses idées à mon égard qui m’empêchent d’être indulgent envers moi-même ?

En récitant ce mantra du « Pardon », envoyez votre amour et votre pardon à tous ceux à qui vous avez nui et à tous ceux qui vous ont causé du tort et remettez le tout entre les mains de Dieu.

JE SUIS le pardon en action
Rejetant la peur, le doute,
Rendant libres tous les hommes

Avec les ailes de la victoire.

JE SUIS, j’appelle avec puissance
Le pardon à chaque instant ;
Sur toute vie et en tout lieu
Je répands grâce et pardon.





Lecture complémentaire,
Vos sept centres d’énergie
Elizabeth Clare Prophet et Patricia R. Spadaro
Éd. Lumière d’El Morya