Enseignement juillet 2023
Le chakra du cœur

Nous atteignons finalement le chakra le plus important, le chakra du cœur. L’énergie spirituelle qui nous vient de notre Moi supérieur passe dans notre cœur et ensuite dans nos autres chakras. Ainsi, à tout instant, nous choisissons la façon dont nous voulons « qualifier » cette énergie. Nous choisissons soit de la charger d’amour ou de fréquences vibratoires inférieures.

Le centre du cœur est le centre d’énergie le plus important du corps. C’est le pivot physique et spirituel de toute vie. Tout comme le sang oxygéné au sortir des poumons circule dans le reste du corps grâce au cœur, ainsi l’énergie que l’on reçoit de Dieu passe par le chakra du cœur avant d’aller nourrir les autres chakras et les autres systèmes du corps.

Lorsque l’énergie circule dans le chakra du cœur, elle s’imprègne de sa vibration unique et de ses qualités. « Tel l’homme pense en son cœur, tel il est », dit le grand livre des Proverbes. Si l’intention du cœur est pure, si nous voulons partager notre amour, notre gentillesse et notre compassion avec les autres, l’énergie qui traverse le chakra du cœur viendra bénir et énergiser nos actions.

Si au contraire, l’énergie émise par notre chakra du cœur est impure, si elle est teintée d’égocentrisme, de haine ou de dégoût, tous nos chakras en souffriront. C’est pourquoi il importe de commencer nos méditations et nos pratiques spirituelles en purifiant et en équilibrant le cœur.

Ma force est celle de dix hommes, car pur est mon cœur.
Galahad dans « Sir Galahad »

Le chakra du cœur

COULEUR : rose
EMPLACEMENT : au centre de la poitrine
NOMBRE DE PÉTALES : 12
EXPRESSIONS POSITIVES : l’amour, la compassion, la beauté, le son de soi, la sensibilité, l’appréciation, le réconfort, la créativité, la charité, la générosité
EXPRESSIONS D’UN DESEQUILIBRE : la haine, le dégoût, l’égocentrisme, l’apitoiement sur son sort, la sympathie humaine, la négligence

PARTIES DU CORPS CORRESPONDANTES : le cœur, le thymus, la circulation
INSTRUMENTS DE MUSIQUE : la harpe
PIERRES PRÉCIEUSES : le rubis, le diamant, le grenat, le quartz rose et le béryl rose
TRADITION SPIRITUELLE : le christianisme
ARCHANGE : Chamuel

Beaucoup de gens aujourd’hui parlent de se recentrer sur leur cœur, de laisser leur cœur parler, d’agit avec cœur. Mais peu de gens savent vraiment à quoi tout cela rime. Le vrai amour n’est pas sentimental ou passif. Il est fort et doux à la fois. Et comme l’affirment les mystiques, il est avant tout pratique.

Rumi, le poète sufi, écrit : « Quelqu’un m’a demandé, comment l’amour peut-il avoir des mains et des pieds ? L’amour est précisément la terre fertile où poussent les mains et les pieds ! » Mère Teresa serait entièrement d’accord avec cette assertion puisqu’elle s’est dévoué cœur et âme au service des autres. D’après elle, l’amour est une partie essentielle de la vie de tous les jours. « Nous n’accomplissons pas de grandes choses, dit-elle. Nous accomplissons seulement de petites choses avec un grand amour ».

Le mystique saint Jean de la Croix a dit que le but de la vie, notre union ultime avec Dieu, peut seulement être atteint par « la flamme vive de l’amour ».

Puisque le centre du cœur et les feux de l’amour sont essentiels à notre vitalité physique, émotionnelle et spirituelle, les initiations et les leçons qui concernent le cœur sont parmi les plus profondes qui soient.

Qu’est-ce que la compassion véritable ? Si nous voulons répondre à cette question, il faut d’abord établir la différence entre compassion et sympathie. Nous avons tendance à utiliser indifféremment l’un et l’autre terme, mais si nous voulons comprendre les subtilités qu’implique le développement du chakra du cœur, il est utile de faire la distinction entre les deux :

  • La compassion provient du Moi supérieur et procure à la personne qui nous l’inspire ce dont elle a besoin à ce moment précis.
  • La sympathie, elle, provient du moi inférieur et fait souvent obstacle à ce dont l’âme a vraiment besoin.

C’est la sympathie qui nous fait nous apitoyer sur notre sort, nous complaire dans nos faiblesses et nous dire « pauvre de moi ». La sympathie valide le sentiment de victimisation au lieu de nous faire voir les défis comme des occasions de croissance. Visuellement, dans l’aura, la sympathie se manifeste comme de l’énergie sirupeuse qui s’écoule du cœur et comme des spirales énergétiques descendantes qui, à la longue, entraînent aussi nos émotions et notre conscience spirituelle vers le bas.

La compassion, au contraire, naît de la pureté des feux du cœur pour aider les autres à réaliser tout leur potentiel. Elle prend part au processus de raffinement de l’âme. La compassion ne laisse pas quelqu’un qui souffre là où elle l’a trouvé.

C’est bien de donner notre appui à un enfant, un ami ou un être cher, mais lorsque notre bienveillance protectrice va jusqu’à les empêcher d’apprendre leurs leçons et de grandir, nous ne leur rendons pas service. Parfois, même ceux que nous aimons le plus ont besoin d’une prise de conscience.

Il existe une autre différence entre la compassion et la sympathie. Au lieu d’apporter du soutien, la sympathie peut s’avérer arrogante ou étouffante. On ne force pas une fleur à s’épanouir en arrachant ses feuilles ou en l’arrosant plus que nécessaire. Mais nous pouvons nous assurer qu’elle a assez (et pas trop) d’air, d’eau, de soleil et de nourriture, un bon environnement ainsi que tous les nutriments.

Une fois que nous avons fait cela, nous ne pouvons que la laisser grandir et se déployer selon son propre rythme et sa propre force intérieure. C’est la même chose pour les âmes dont nous avons la charge.

Lâcher prise peut parfois être très difficile. Lorsque nos enfants commencent à marcher, nous voulons les empêcher de se faire mal et nous leur donnons le soutien nécessaire. Pourtant, il est absolument essentiel qu’ils s’adonnent à leurs multiples tentatives s’ils veulent un jour être capables de marcher complètement seuls.

Introspection :

  • Est-ce que je manifeste généralement de la compassion, en apportant du soutien aux gens et en faisant preuve de réalisme ou bien est-ce que je sympathise avec eux en les gâtant ou en les étouffant ?
  • Est-ce que j’arrive à lâcher prise lorsqu’il le faut et à laisser les autres avancer de leur propre chef ? Comment puis-je manifester plus souvent de la compassion plutôt que de la sympathie ?

Chacun est unique Il existe deux vérités universelles que nous avons tendance à oublier.

  • La première : Ce n’est pas tout le monde qui pense, qui ressent les choses et qui agit comme nous.
  • La deuxième : C’est très bien que tout le monde ne pense pas, ne ressent pas les choses et n’agit pas comme nous.

Nous ne sommes pas en croisade pour changer le monde. Nous ne sommes pas obligés de partager l’avis de Henry Higgins quand il dit : « Pourquoi les femmes ne sont-elles pas plus comme les hommes ? » Pourquoi cette personne n’est-elle pas comme moi ?

L’une des choses les plus importantes que l’on puisse enseigner aux enfants en bas âge est d’apprécier les différences chez les gens, de leur permettre d’être tout à fait eux-mêmes.

Tout au long de notre vie, nous allons rencontrer des gens qui ne correspondent pas à notre moule. Et la plupart du temps, ils ont quelque chose à nous apprendre. Peu importe qui vient vers nous, il faut essayer de garder le cœur ouvert pour découvrir ce que Dieu veut que nous apprenions de cette personne. Il n’y a pas d’erreur. La vie nous met en contact avec les gens et les situations dont nous avons exactement besoin.

Lorsque le philosophe et guide spirituel Gurdjieff était à la tête d’une communauté en France, il se trouva que l’un des membres était un vieil homme irritable et négligé.

Il n’allait pas bien avec le reste du groupe et, du reste, personne ne s’entendait avec lui. Le vieil homme lui-même parut s’en rendre compte et, après plusieurs mois difficiles, il alla s’installer à Paris. Gurdjieff le suivit et lui demanda de changer d’avis, mais le vieil homme refusa de retourner là où il avait vécu tant de désagréments.

Finalement, Gurdjieff offrit à l’homme une pension substantielle pour qu’il réintègre la communauté. Lorsque les autres membres de la communauté virent apparaître leur camarade grincheux, ils furent bien étonnés. Et lorsqu’ils apprirent qu’en plus Gurdjieff le payait (tandis qu’eux-mêmes payaient Gurdjieff pour vivre dans la communauté), ils furent encore plus contrariés.

En fin de compte, Gurdjieff leur expliqua pourquoi il ne pouvait tout simplement pas laisser partir cet homme : « S’il n’était pas là, vous n’apprendriez pas ce que vous avez à apprendre sur la colère et la compassion. Voilà pourquoi vous me payez et pourquoi je le paie » !

Ce sage professeur savait que le vieil homme grincheux était le petit grain de sable irritant qui créerait les plus belles perles de sa communauté.

Je crois en la religion de l’amour où que se dirigent ses caravanes.
L’amour est ma religion et ma foi.

Ibn Arabi

Ne pensez-vous pas que Dieu fait la même chose ? Il « arrange » les choses, faisant en sorte que nous puissions en tirer des enseignements sur la colère, l’irritabilité, la patience et la compassion. Lorsque d’emblée quelqu’un nous est antipathique, c’est probablement que nous venons de buter contre notre karma. Plus nous y faisons face rapidement, en l’accueillant avec amour, et plus vitre nous en serons libérés. « Soyez reconnaissants envers tous les gens que vous rencontrez puisque chacun d’entre eux est un guide qui vous est envoyé de l’au-delà », disait Rumi

Murmurez une prière à Dieu afin qu’il vous montre exactement ce que vous êtes censé apprendre de la situation. Faites appel à votre Moi supérieur et à celui de la personne qui vous fait face pour vous assurer que la relation suit la bonne direction. Puis, soyez simplement aimable et laissez le tout se dérouler normalement.

À court terme, il peut sembler plus facile d’ignorer une situation, de se révolter ou de fuir. Mais il n’en va pas de même à long terme. Lorsque nous n’aimons pas quelqu’un, nous nous lions à cette personne. Vous vous souvenez de la scène dans Le Retour du Jedi ? Luke Skywalker est face à l’empereur du mal et à Darth Vader. L’empereur essaie d’attirer Luke du côté obscur. À un moment donné, l’empereur se tourne vers Luke et le provoque avec ces mots : « La haine t’envahit maintenant. Prends ton arme de Jedi. Utilise-la pour me terrasser. Je suis sans défense. Donne libre cours à ta colère. Ne vois-tu pas qu’à chaque instant, tu deviens un peu plus mon esclave ? »

Luke réalise alors que sa haine va le faire tomber du côté obscur. Il se recentre en son cœur, réaffirme son allégeance à la « Force » et finalement, par amour, ramène Darth Vader à la Lumière. Mais l’empereur avait parfaitement raison : nous sommes dépendants, à la merci de l’objet de notre haine.

Un bon point de départ est de décider d’apprécier les autres. Tous les jours, allez donc voir quelqu’un et remerciez-le, que ce soit pour son bon travail ou seulement parce qu’il est rayonnant.

Plus nous renforçons le côté positif chez les autres, plus il est probable qu’ils fassent de même. Et plus nous renforçons le côté négatif en eux, plus il est probable qu’ils croient que c’est tout ce dont ils sont capables, et c’est ce même comportement qu’ils seront enclins à répéter.

En outre, plus nous apprenons à nous aimer et à nous apprécier, plus nous attirons l’amour dans notre vie. « Une personne aimable habite un monde aimable. Une personne hostile habite un monde hostile. Tous les gens que vous rencontrez sont votre miroir », dit Ken Keyes, Jr. En des termes plus réalistes, Lucille Ball conseille : « J’ai une religion qui fonctionne pour moi au quotidien. Aimez-vous d’abord, et tout s’arrange. Il faut vraiment s’aimer pour accomplir quoi que ce soit en ce monde. »

L’activité spirituelle de notre cœur a des effets bien précis sur notre santé et notre vitalité. Des chercheurs de l’Institut HeartMath ont ainsi démontré que les émotions comme la colère et la frustration exercent une pression sur le cœur et les autres organes. Les émotions comme l’amour, la compassion et l’appréciation font exactement l’effet inverse : elles créent l’harmonie dans le corps, ce qui renforce le système immunitaire et améliore l’équilibre hormonal.

Il y a une superbe histoire hassidique qui démontre l’incroyable effet que l’appréciation peut avoir, non seulement sur nous, mais sur les gens qui nous entourent. De temps en temps, un rabbin se retirait dans une petite hutte dans le bois bordant un monastère. Un jour, l’abbé du monastère visita le rabbin pour lui demander conseil. Il lui expliqua que son ordre diminuait tellement que seulement cinq moines vivaient désormais au monastère et qu’ils avaient tous plus de soixante-dix ans.

Le rabbin dit au moine qu’il avait le même problème. De moins en moins de gens venaient à la synagogue. « J’ai bien peur de ne pouvoir vous donner de conseils, lui dit-il. Mais je peux vous dire que l’un d’entre vous est le Messie ».

De retour au monastère, l’abbé raconta à ses quatre confrères ce que le rabbin lui avait dit. Se pouvait-il que l’un d’entre eux soit vraiment le Messie ? pensèrent-ils. Au-delà des petits travers de chacun, ils commencèrent aussi à voir qu’ils possédaient de grandes vertus.

Puisque n’importe lequel d’entre eux pouvait être le Messie, ils manifestèrent dès lors plus d’appréciation et de respect l’un envers l’autre. Et ils commencèrent aussi à se valoriser et à se respecter eux-mêmes davantage.

De temps à autre, les gens du village venaient pique-niquer sur le magnifique terrain du monastère, ou parfois méditer dans la vieille chapelle. Les mois passaient et les gens commencèrent à sentir quelque chose de spécial. Les moines se témoignaient tant de révérence que cela créait une ambiance particulière.

Alors les villageois commencèrent à fréquenter plus souvent le monastère. Ils y amenèrent aussi leurs amis. Puis certains jeunes hommes qui visitaient le monastère se mirent à engager la conversation avec les moines. Un homme, puis un autre demandèrent à se joindre à l’ordre. Après quelques années, le monastère fut comble; il devint un important centre spirituel, grâce aux quelques mots de sagesse que le rabbin avait laissés à l’abbé et grâce au pouvoir de l’appréciation.

Le pouvoir de guérison de nos cœurs peut en effet créer une réaction en chaîne. Dans son message, en langue hopi aux Nations Unies en 1992, Thomas Banyacya fit remarquer : « En retournant à l’harmonie spirituelle et en vivant en accord avec notre cœur, nous pouvons faire l’expérience du paradis sur terre. »

Liu I-ming, un taoïste né vers 1737, affirme que le pouvoir de changer le monde commence à l’intérieur de chacun. Il écrit : « Un sage a déjà dit que " si nous arrivons à nous maîtriser nous-mêmes, ne serait-ce qu’une journée et que nous redevenons aimables le monde entier pourra retrouver son humanité ". Pensez-vous que cette humanité dépend de vous ou des autres ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit. »

Introspection :

  • Est-ce que j’essaie de trouver des façons d’apprécier les autres ? Est-ce que je fais des efforts pour reconnaître la contribution d’autrui ?
  • Est-ce que j’essaie de trouver des façons de m’apprécier moi-même ?
  • Si l’on me donne l’occasion de diriger ou de guider les autres, est-ce que j’en profite pour encourager la créativité des autres au lieu de simplement satisfaire mes objectifs ? Est-ce que j’assume mon rôle de leader comme un gestionnaire ou est-ce que j’en profite pour aider les autres à avancer professionnellement ?

L’une des initiations consiste à garder le cœur ouvert, mais il est aussi important d’établir de saines limites. Oui, vous avez le droit de dire non !

Ne pas arriver à établir nos limites lorsque c’est nécessaire peut être malsain, non seulement pour nous, mais aussi pour les autres. Lorsque l’on dit oui à tout, il est facile d’aller trop loin et de s’épuiser, de devenir irritable et de perdre toute créativité. Si nous ne prenons pas assez de temps et d’espace afin de refaire le plein et de nous soigner, nous devenons moins efficaces dans notre mission. Si nous voulons vraiment aider les autres, il nous faut d’abord nous occuper de nous-mêmes.

Établir de saines limites veut aussi dire que nous savons défendre nos principes face à la pression exercée par notre entourage et la société. Ce qui veut dire que nous pouvons dire non à ce qui va à l’encontre des buts que nous nous sommes fixés.

Thomas Merton, moine trappiste et écrivain du XXe siècle, fit remarquer un jour que, même dans un environnement spirituel, la pression exercée par notre entourage peut poser problème : « L’homme le plus pauvre de la communauté religieuse n’est pas nécessairement celui qui a le moins d’objets à sa disposition… C’est souvent celui qui est à la disposition de tous. Alors que tous profitent de lui, il ne prend jamais le temps de faire quelque chose de spécial pour lui-même. »

Ce que le rabbin Moshe Leib exprima en ces termes : « Un être humain qui n’a pas une seule heure de sa journée juste pour lui n’est pas un être humain. »

Une anecdote bouddhiste raconte l’histoire d’une jeune femme apprit de son maître de méditation bouddhiste une leçon importante au sujet des frontières. Chaque jour, elle se concentrait afin de développer l’amour bienveillant dans son cœur. Mais dès qu’elle sortait de la maison pour se rendre au marché, elle devait affronter un commerçant qui l’importunait de ses avances. Un jour, elle perdit son sang froid et, brandissant son parapluie, elle pourchassa le commerçant effronté jusque dans la rue.

De l’autre côté de la rue, son maître de méditation fut témoin de la scène. Elle vint vers son professeur, honteuse de s’être mise en colère. De sa voix la plus douce, celui-ci lui dit : « La prochaine fois que cela arrive, gonfle ton cœur d’autant de bienveillance que tu es capable, puis prends ton parapluie et frappe cette crapule en plein sur la tête ! »

L’âme n’est pas où elle demeure, mais où elle aime.
Thomas Muller

Il arrive toujours un moment où nous devons mettre nos limites afin de protéger notre énergie et nos chakras. Et, la plupart du temps, nous n’avons pas besoin de frapper quelqu’un sur la tête avec un parapluie ! Il m’est arrivé d’apprendre cette leçon de façon pénible. Quelqu’un en furie s’en était déjà pris, à moi au téléphone. Une fois que j’eus raccroché, je me rendis compte qu’une douleur me tenaillait littéralement le cœur et il me fallut quelque temps pour m’en remettre. Plus tard, j’ai réalisé que la meilleure chose à faire, autant pour moi que pour la personne au bout du fil, eut été d’établir mes limites en disant poliment au revoir et en raccrochant.

Lorsque les gens sont en colère, nous pouvons choisir de leur expliquer doucement, mais avec fermeté, que nous serons heureux de leur parler plus tard, lorsqu’ils se sentiront mieux, mais que nous devons mettre un terme à la conversation s’ils continuent de nous parler de cette manière. Nous ne pouvons pas toujours changer les gens, mais nous pouvons décider de protéger notre propre énergie en établissant de saines limites.

Introspection :

  • Y a-t-il dans ma vie des circonstances où j’ai besoin d’établir de saines limites pour moi-même ?
  • Dans ces situations, comment puis-je faire part de ces limites avec bienveillance ?

Lorsque l’eau s’écoule entre vos doigts, elle ne dégage pas de « force » en tant que telle, pourtant, l’eau peut éroder la roche, contourner ou se frayer un chemin à travers de gigantesques obstacles. Il en est ainsi de la douceur.

La douceur est un mode réceptif où le langage du cœur se substitue aux actions et réactions humaines violentes ou contre nature. La douceur est pleine d’attention, c’est une attitude orientée vers le don qui ne prend jamais ombrage. Elle est le contraire de la fragilité, de la rigidité ou de la résistance. Les choses fragiles peuvent briser, mais la douceur est malléable et peut plier. Comme le dit un jour, un homme sage : « Bénis soient les êtres souples, car ils ne se déformeront pas sous la pression. »

C’est le principe même qui régit les arts martiaux comme le Tai chi ch’uan. Ils visent à augmenter l’énergie interne et à développer la douceur qui l’emportera sur l’usage de la force externe et musculaire. Le corps semble souple et doux, vu de l’extérieur, mais il recèle intérieurement une grande puissance.

Le grand maître de Tai chi ch’uan du siècle dernier, Cheng Man-ch’ing, a écrit : « Ceux qui aiment le combat ne manquent jamais d’utiliser la raideur et la brutalité lorsqu’ils frappent leur adversaire ou des techniques rapides pour les empoigner… Si la personne se durcit pour se défendre, la défaite est inévitable et les deux parties risquent de s’en tirer avec des blessures. On n’appelle pas cela de la maîtrise. Si mon adversaire utilise la dureté, je la neutralise avec la souplesse. S’il attaque avec du mouvement, je le contre par l’immobilité… Voilà ce que Lao Tseu appelle la souplesse et la douceur qui l’emportent sur la force et la dureté. »

Dans nos relations interpersonnelles, la souplesse consiste à aborder une situation avec douceur, d’une façon qui n’abaisse aucune des personnes en cause, mais qui démontre plutôt que nous avons à cœur les intérêts de l’autre. Prenons l’exemple de cette histoire tirée du bouddhisme zen.

Il était une fois un étudiant en méditation qui traversait en douce le mur du temple le soir pour aller s’amuser en ville. Un soir, son maître zen s’en rendit compte en voyant le tabouret dont se servait l’étudiant pour escalader le mur et en descendre. Une nuit donc, le maître attendit dans le froid à l’emplacement habituel du tabouret. Lorsque l’étudiant rentra, il posa le pied sur la tête de son maître avant de sauter à terre. Lorsqu’il se rendit compte de la situation, il fut choqué et très embarrassé.

« Il fait très froid à cette heure du matin », lui dit tout simplement son maître, « prends bien soin de ne pas attraper froid ». L’Étudiant ne fit plus jamais d’escapade nocturne. Le simple geste de douceur de son maître transforma sa vie.

Introspection :

  • AI-je déjà été témoin d’un revirement de situation effectué par la douceur plutôt que par la dureté et que puis-je en retenir ?
  • La prochaine fois que je me trouverai dans une situation conflictuelle, comment pourrai-je utiliser la douceur pour renverser cette situation ?

EXERCICE :
Affirmation du cœur

En récitant cette affirmation du cœur, visualisez la flamme violette dans votre cœur comme une lumière violette en pulsation qui adoucit et réchauffe votre cœur. Regardez-la qui fait fondre progressivement les multiples couches de débris accumulés autour du cœur.

Feu violet, amour Divin,
Flamboie au sein de mon cœur
Toi compassion toujours vraie,
Garde-moi en harmonie.


Méditation sur la lumière du cœur
Plus nous donnons d’importance au cœur et aux qualités de cœur qui imprègnent notre vie et nos pratiques spirituelles, plus notre cœur deviendra puissant et sensible. La très belle prière de Saint-Germain en célèbre l’étincelle divine et peut nous aider à devenir plus centrés en notre cœur : JE SUIS la lumière du cœur.

JE SUIS la lumière du cœur
Brillant dans les ténèbres de l’être
Et changeant tout
En un trésor doré de l’Esprit du Christ.

JE SUIS et je projette mon amour
De par le monde
Pour effacer toute erreur
Et briser toute barrière.

JE SUIS le pouvoir d’amour infini,
S’amplifiant
Jusqu’à sa victoire
Dans le monde sans fin !



Lecture complémentaire,
Vos sept centres d’énergie
Elizabeth Clare Prophet et Patricia R. Spadaro
Éd. Lumière d’El Morya