Enseignement de juin 2012

Q. Mme Prophet, nous avons parlé précédemment de l'évolution de l'âme et du fait qu'elle est destinée à devenir le Christ mais je crois que la question importante à se poser maintenant est : Comment l'âme devient-elle le Christ ?

R. Les gens ont toujours essayé d'atteindre Dieu par différents moyens. Mais la question qui se pose est : « Pouvez-vous trouver Dieu en le cherchant ? » Il est évident que nous n'avons pas vraiment les facultés pour faire l'expérience de Dieu avec notre seule conscience humaine. Comme Paul l'a dit : « La chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu ». D'un point de vue ésotérique, le terme royaume signifie « conscience ». Nous devons donc trouver en nous-mêmes un point de référence qui devienne le point de contact avec le Réel.

En d'autres mots, si Dieu n'avait pas placé une étincelle de lui-même et du Verbe pour s'incarner avec nous, nous ne saurions où le trouver. L'ouverture commence toujours avec la flamme de l'Esprit qui se trouve dans notre cœur. Nous ne pouvons trouver Dieu par l'intellect. Nous ne pouvons trouver Dieu par les émotions. Nous ne pouvons trouver Dieu dans l'austérité physique ni même en analysant le subconscient. Ayant épuisé ces possibilités, nous devons trouver Dieu à travers Dieu.

Quelle est la nature essentielle de Dieu ? Tel qu'il est écrit dans le livre du Deutéronome, Moïse a dit aux enfants d'Israël : « Le SEIGNEUR ton Dieu est un feu consumant. » Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, Dieu est constamment représenté par le feu. Jean le Baptiste a dit : « Celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de la sandale. C'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint et avec le feu ». C'est ce baptême du feu sacré que nous recherchons et c'est à l'intérieur de nous que nous devons le chercher.

Lorsque nous méditons sur le feu sacré dans le cœur, la lumière en pulsation qui se présente clairement à notre conscience s'accélère jusqu'à atteindre une vibration de couleur violet – d'où le terme flamme violette. Les prophètes, les mystiques et les saints ont vu la flamme violette. C'est la flamme de l'Esprit Saint et c'est aussi la flamme qui est révélée dans l'ère du Verseau. C'est le septième aspect de l'Esprit Saint. Le temps est venu pour l'humanité de réaliser et de faire appel à cette flamme. Le Maître ascensionné Saint-Germain parraine la transmission de la flamme violette.

Comment votre âme peut-elle atteindre Dieu ? En invoquant cette flamme, en méditant sur elle, en baignant votre conscience dans la flamme jusqu'à ce que vous fassiez l'expérience de cette transmutation, ce changement d'énergie et de conscience qui a été si souvent promis par les prophètes hébreux – la promesse du pardon, la promesse que « même si vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront ».

La promesse de pardon de l'Esprit Saint est notre seule porte de sortie de cet état de déséquilibre que le Bouddha a appelé dukkha ou souffrance. Il nous a enseigné que toute vie est souffrance. En d'autres mots, lorsque nous sommes en déséquilibre avec la loi intérieure de l'être, nous souffrons. Cette souffrance est notre sentiment d'avoir péché. Nous retrouvons notre équilibre dans le pouvoir de Dieu d'effacer le péché. Mais d'où vient ce pouvoir ?

Les Hindous appellent l'Esprit Saint le Destructeur, Shiva, celui qui détruit les énergies perverties par notre mauvais usage du libre arbitre au cours de notre vie. Par exemple, la haine est un mauvais usage du libre arbitre. Nous avons un libre arbitre pour qualifier l'énergie de Dieu en tant qu'amour ou haine. Si nous la qualifions par la haine, cette énergie reste avec nous. Elle s'imprègne dans notre conscience jusqu'à ce qu'elle soit transmuée par l'amour. Le pouvoir de l'Esprit Saint de transmuer la haine en amour se manifeste par cette grâce de la flamme violette.

Comment invoquer la flamme violette ? En récitant un simple mantra par lequel nous affirmons le nom de Dieu, JE SUIS, et en déclarant que ce JE SUIS est la flamme violette précisément là où nous sommes. C'est un mantra que j'aime réciter pour faire grandir la manifestation de la flamme violette dans mon aura :

JE SUIS un être de feu violet !
JE SUIS la pureté que Dieu désire !

Ce simple mantra devient une méditation et une visualisation qui sont ancrées dans le temple physique par la Science du Verbe. Il donne la parole à nos pensées et à nos sentiments par le chakra de la gorge et devient le moyen par lequel nous atteignons une nouvelle dimension dans nos prières, dans nos affirmations mentales, parce que c'est à travers le chakra de la gorge que nous amenons dans le plan physique ce qui est dans notre pensée et dans notre cœur.

Lorsque Shakespeare a écrit dans Le marchand de Venise que « La qualité de la miséricorde n'est pas tendue ; / Elle tombe comme la pluie douce du ciel / sur la place ici-bas. Elle est deux fois bénie ; / Elle bénit celui qui la donne et celui qui la reçoit… », il exprimait par la bouche de Portia une clé de l'alchimie du septième âge.

Les qualités de miséricorde et de pardon sont le pouvoir même de l'alchimie qui se trouve dans la flamme violette. La miséricorde est comme une gomme à effacer cosmique. Lorsque nous invoquons la flamme de miséricorde de l'Esprit Saint, elle efface, en fait, la cause, l'effet et la mémoire du péché dans notre vie. Pour un esprit oriental, ceci équivaut à équilibrer le karma. Qu'est-ce que le karma ? Le karma est tout simplement la séquence de cause à effet que nous avons mis en action par notre mauvais usage du libre arbitre. Jésus a enseigné à l'apôtre Paul : « Ce qu'un homme sème, il le récoltera. »

Inner Perspectives
Elizabeth Clare Prophet
The Summit Lighthouse Library

Suggestions de lecture complémentaire :
La flamme violette, Éd. Elizabeth Clare Prophet, Éd. Lumière d'El Morya
L'odyssée de l'âme, Éd. Elizabeth Clare Prophet, Éd. Lumière d'El Morya
Karma et réincarnation, Éd. Elizabeth Clare Prophet, Éd. Lumière d'El Morya