Enseignement juin 2022
La réincarnation Les cycles du karma
Leçon 6

Chaque jour, le lot de karma qui nous a été attribué pour la journée nous accueille sur le pas de la porte. Nous recevons une part de karma positif, résultat de l’amour et du soutien que nous avons prodigué ainsi que de belles choses que nous avons accomplies dans le passé. Et chaque jour nous apporte aussi une certaine quantité de karma négatif à transmuer.

En général, c’est vers l’âge de douze ans, juste avant d’entrer dans la puberté, que notre karma provenant des vies antérieures se manifeste fortement pour la première fois. (Certaines âmes demandent même que cela se produise plus tôt.)

Ainsi les douze premières années d’un enfant peuvent être pour lui une période d’apprentissage des valeurs, de la loi du karma et du juste emploi de l’énergie. Si à douze ans, l’enfant sait qu’il a un but dans la vie, et s’il peut comprendre l’importance de ses choix, il lui sera beaucoup plus facile de faire face aux défis qui se présenteront et de les surmonter sans dommage durant son adolescence et au-delà.

La rétribution du karma est à la fois complexe et précise. Il suffit d’observer, lors d’un incendie, comment le feu se propage dans la ville, changeant brusquement de direction. Certaines habitations restent debout, alors que d’autres sont détruites. La première page d’un journal montrait un jour la photo d’un incendie en Californie. Le carré de maisons au complet n’était plus qu’un tas de décombres, excepté une seule maison, qui était restée intacte.

Cela peut paraître incroyable, mais c’est pourtant crédible si nous comprenons la loi du karma. Au sens propre comme au sens figuré, la façon dont le vent souffle n’a rien à voir avec la chance ou la fantaisie du hasard ; c’est la conséquence des cycles du karma.

Les cycles du karma

On trouve dans l’histoire de l’Angleterre un exemple tragique qui nous fait bien voir comment, vie après vie, se tisse la trame du karma et de l’opportunité. C’est une histoire de choix entre les principes et l’ambition, qui nous montre aussi comment le karma nous donne une seconde chance.

En 1155, Thomas Becket venait tout juste d’avoir trente-six ans et Henri II le nomma chancelier d’Angleterre. Becket était un diplomate énergique et compétent, un homme d’État et un soldat. Il devint l’ami intime et le confident du roi, et l’homme le plus puissant du royaume après le roi.

En 1161, Henri II voulut nommer Becket archevêque de Canterbury. La raison en était fort simple : en plaçant son ami aux plus hautes fonctions de l’Église et de l’État, Henri II aurait évité les habituelles tensions entre l’archevêque et le roi. Becket hésita. Il voyait se profiler l’inévitable conflit entre les intérêts royaux et ceux du clergé. Sur l’insistance du roi, il finit par donner son consentement, acceptant le poste sous couvert de « volonté divine sous-jacente ».

Dès qu’il fut consacré archevêque, Becket mena une vie pieuse et austère contrastant avec sa vie précédente d’homme du monde à l’existence fastueuse. Au grand déplaisir d’Henri II, Becket démissionna de ses fonctions de chancelier et défendit avec ferveur la cause de l’Église. Les relations entre les deux hommes se détériorèrent rapidement. Menacé d’emprisonnement ou de démission forcée, Becket s’enfuit en France où son exil dura plus de six ans.

Pendant ce temps, Henri II défia à la fois Becket et le Pape en faisant couronner son fils corégent par l’archevêque d’York, alors que ce droit revenait à l’archevêque de Canterbury. Becket riposta en excommuniant les évêques qui avaient soutenu Henri II et menaça de prononcer l’interdit, qui aurait fermé toutes les églises d’Angleterre.

Finalement, Henri II fit marche arrière et invita Becket à revenir en Angleterre, où il fut accueilli par des foules enthousiastes. Il y eut cependant bientôt de nouveaux heurts entre les deux hommes.

Dans un accès de rage, Henri II s’écria un jour : «J’ai donc autour de moi tant de lâches déloyaux pour qu’aucun ne puisse me débarrasser de ce prêtre de basse naissance ! »

Quatre barons qui entendirent les remarques du roi assassinèrent sauvagement Thomas Becket dans la Cathédrale de Canterbury, quatre jours après Noël. Ses derniers mots furent : « Je meurs au nom de Jésus et pour défendre l’Église ».

Le meurtre de Becket choqua toute la chrétienté. Rapidement, sa tombe devint un sanctuaire et on y signala des centaines de miracles. Il fut canonisé trois ans seulement après sa mort. En 1174, poussé par l’opinion publique, Henri II fit pénitence sur sa tombe.

Au seizième siècle, les âmes de Thomas et d’Henri furent de nouveau choisies pour assumer les fonctions de chancelier et de roi d’Angleterre. Une fois de plus, ils eurent le choix de servir Dieu ou les hommes, de défendre la morale ou le pouvoir temporel.

Thomas Becket se réincarna en Sir Thomas More, et Henri II en l’ignoble Henri VIII. Regardez bien la précision de l’opportunité issue du karma passé.

En 1510, Henri VIII nomma Thomas More à toute une série de fonctions publiques. More était un homme de loi, un érudit, un homme de lettres accompli profondément religieux. Il aide Henri VIII à rédiger un édit contre les doctrines de Martin Luther, pour lequel le Pape récompensa le roi en lui donnant le titre de « défenseur de la foi ».

Une fois de plus, Henri et Thomas devinrent amis et le roi nomma More chancelier d’Angleterre. Durant son mandat de chancelier, More gagna une réputation de juge intègre et juste. Quand le roi commença à asseoir son autorité sur le clergé et divorça de la reine, Catherine, contrairement à la loi de l’Église, More démissionna. Il refusa de prêter le serment de soutenir les descendants d’Henri et de sa nouvelle épouse lorsque ces derniers accéderaient au trône, car cela était un défi à l’autorité papale. Cette décision lui valut l’emprisonnement à la tour de Londres.

En 1535, More fut accusé de haute trahison, puis décapité pour s’être opposé à la souveraineté absolue qui déclarait Henri chef suprême de l’Église d’Angleterre. Ses dernières paroles furent empreintes du même sentiment clamé par Becket. Il déclara qu’il mourait pour la foi de la sainte Église catholique, « en bon serviteur du roi, mais d’abord au service de Dieu ».

Tout comme Becket, More fut canonisé par l’Église. Ironie du sort, en 1538, Henri VIII fit réduire en pièces le tombeau de Saint Thomas Becket. Il ordonna également d’effacer le nom de Becket des livres de prières et interdit toute représentation de Becket en Angleterre. Bien des siècles après, il n’avait toujours pas pardonné à Becket, tout comme il n’avait pas pardonné à Thomas More.

La vie entre deux vies

Les expériences de mort imminente, les régressions dans les vies antérieures et les récits de ceux qui ont « vu » avec le regard intérieur les plans spirituels ont tous dépeint ce qui se passe entre deux vies. Tous s’accordent à dire qu’entre deux incarnations l’état de conscience dont nous jouissons est très intense et semble encore plus réel que la vie sur terre.

Ils décrivent de magnifiques lacs et des villes étincelantes ainsi que des rencontres avec des « êtres de lumière ». Dannion Brinkley, qui a vécu trois EMI (expériences de mort imminente), raconte qu’on l’a conduit dans une « cité de cathédrales » bâtie « entièrement d’une substance cristalline incandescente ». Il apprit plus tard qu’il s’agissait d’antichambres d’apprentissage, de lieux « où la souffrance n’existait pas et où la connaissance circulait librement ».

Le livre Entre deux vies, du Dr Joel Whitton et de Joe Fisher, relate les expériences de ceux qui, sous hypnose, se sont rappelé ce qu’ils ont fait entre deux vies. Certains ont raconté qu’ils étudiaient dans de « vastes halls d’enseignement équipés de bibliothèques et de salles de séminaire ». Des médecins et des juristes ont dit qu’ils ont « étudié dans leurs disciplines respectives, tandis que d’autres apprenaient différents sujets comme « les lois de l’univers » et d’autres questions métaphysiques. Certains parlent même d’avoir étudié des choses qu’il leur est impossible de décrire, parce qu’elles n’ont aucune contrepartie terrestre ».

Ces récits révèlent qu’entre nos vies terrestres nous rencontrons des êtres spirituellement avancés, généralement un groupe ou un comité de trois ou sept personnes. Ceux qui se souviennent de leur rencontre avec ce comité disent que ces êtres pleins de sagesse les ont préparés à leur mission dans leur prochaine vie.

Les patients du Dr Whitton racontent que ces êtres sont « très avancés spirituellement et ont peut-être terminé leur cycle de réincarnation ». Ils disent que ces êtres savent, de façon intuitive, tout de ceux qui viennent à leur rencontre et que « leur rôle consiste à [les] aider à faire le bilan de leur vie précédente pour, finalement, leur faire certaines recommandations par rapport à leur prochaine incarnation ».

Dans certaines traditions spirituelles, ce comité est connu sous le nom de Conseil karmique : c’est un groupe d’êtres avancés qui se prononcent sur les questions de karma, de jugement et de miséricorde en ce qui concerne chaque âme. À l’issue de chaque incarnation, notre âme rencontre le Conseil karmique pour faire le point sur les progrès réalisés dans notre vie. Avant de nous incarner, nous repassons devant ce même Conseil pour connaître notre mission de vie et recevoir la part de karma qui nous échoit.

On nous montre dans quelle famille nous allons naître, et pourquoi, ainsi que les difficultés que nous avons eues dans le passé, les personnes avec qui nous avons des dettes à régler et comment profiter des nouvelles opportunités qui nous sont données pour faire des progrès en matière de spiritualité. Essentiellement, nous examinons le plan envisagé pour notre nouvelle vie à venir.

Dans Entre deux vies, Whitton et Fisher soulignent que ce plan de vie, qu’ils appellent le « scénario karmique », intègre ce dont notre âme a besoin, mais pas nécessairement ce qu’elle souhaite. « Le scénario karmique exige souvent un nouvel engagement avec des gens qui ont fait partie, en bien ou en mal, de nos incarnations précédentes, écrivent-ils. Comme le raconte une personne qui s’est sentie obligée de réparer ce qu’elle avait fait à autrui : « Il y a des gens que je n’ai pas très bien traités dans ma vie précédente, et je dois retourner sur la terre pour travailler à effacer cette dette. Cette fois-ci, s’ils me font du mal à leur tour, je leur pardonnerai, parce que tout ce que je désire, c’est retourner chez moi. Et c’est ici chez moi !. »

Un autre patient du Dr Whitton maugréait : « Oh non, pas encore elle ! » quand ses conseillers spirituels lui eurent indiqué « qu’il serait mieux pour son évolution personnelle de renaître d’une une femme qu’il avait assassinée dans une vie antérieure ».

EXERCICE

Écrivez les réponses à ces questions dans votre journal personnel Avez-vous le sentiment qu’il y a des personnes, dans votre entourage, qui sont là comme une opportunité pour que vous pardonniez, pour votre évolution et pour la transmutation ? Quels sont les dons que les gens proches de vous vous apportent ?

Pouvez-vous ressentir un lien avec ces sages et saints conseillers qui vous ont aidé à avancer spirituellement dans cette vie ?

Votre Présence JE SUIS

Ceci représente votre Présence JE SUIS, la Présence magique, votre moi spirituel. Prenez quelques instants de silence pour respirer, méditer, réfléchir et percevoir cette même Lumière au-dessus et autour de vous. Faites l’expérience du JE SUIS un Être de Lumière.



Lecture complémentaire,
Karma et réincarnation
Elizabeth Clare Prophet
Éd. Lumière d’El Morya