Enseignement mai 2022
La réincarnation Des preuves convaincantes
Leçon 5

« Je crois que d’une façon ou d’une autre, j’existerai toujours ; je crois que malgré tous les inconvénients liés à la vie humaine, je n’aurai pas d’objection à imprimer une nouvelle édition de moi-même. Pour autant que les erratums de la précédente aient été corrigés.» Benjamin Franklin

Bien que les premiers chrétiens et peut-être même Jésus aient adopté la croyance à la réincarnation, les différents conciles ont réussi à « immuniser » les chrétiens contre cette idée. Pourtant, au fil des décennies et des siècles, quelques penseurs occidentaux ont commencé à sortir du rang et ont dû admettre que la réincarnation était au moins aussi plausible qu’une doctrine qui octroie une seule et unique chance pour accéder au paradis ou échouer en enfer.

Le personnage éminent et l’homme de génie du vingtième siècle que fut le philosophe et missionnaire Albert Schweitzer, a dit que « la réincarnation renferme une explication très rassurante de la réalité qui permet à la pensée indienne de surmonter des difficultés qui déconcertent les penseurs européens. »

Et Arthur Schopenhauer, le philosophe allemand du dix-neuvième siècle, a déclaré : « Si un Asiatique me demandait une définition de l’Europe, je serais obligé de lui répondre ceci : c’est cette partie du monde hantée par l’incroyable illusion que l’homme a été créé à partir du néant, et que sa naissance actuelle représente sa première entrée dans la vie. »

Ce que beaucoup d’Occidentaux ne réalisent pas, c’est que certains des plus grands penseurs passés ou actuels en Occident ont adopté la réincarnation. Ainsi en fût-il de Benjamin Franklin, le père fondateur de l’Amérique. À l’âge de vingt-deux ans, il écrivit une épitaphe à son intention, bien qu’elle ne fût pas utilisée à sa mort. On pouvait y lire, entre autres : « Ci-gît le corps de Benjamin Franklin, imprimeur, comme la couverture d’un vieux livre; son contenu, qui a été enlevé… va nourrir les vers, mais l’œuvre ne sera pas perdue, car selon sa croyance, il réapparaîtra dans une nouvelle édition plus élégante revue et corrigée par l’auteur. »

Bien des années plus tard, à soixante-dix-neuf ans, Franklin écrivit dans une lettre : « Lorsque je constate que rien n’est détruit (des œuvres de Dieu) et que pas une seule goutte d’eau n’est gaspillée, je ne peux imaginer l’anéantissement des âmes ni croire qu’Il subira la perte quotidienne de millions d’esprits tout prêts qui existent déjà et se donnera continuellement la peine d’en créer de nouveaux. »

La liste d’autres grandes personnalités occidentales ayant adhéré au principe de la réincarnation ou y ayant réfléchi sérieusement au cours des siècles derniers est longue et impressionnante. En plus de celles que nous avons déjà citées, cette liste comprend de grandes figures du dix-huitième et du dix-neuvième siècle comme le philosophe français Voltaire, le poète allemand Johann Wolfgang von Goethe, le romancier français Honoré de Balzac, l’essayiste américain et fondateur du transcendantalisme, Ralph Waldo Emerson, le poète américain Henry Wadsworth Longfellow et l’industriel américain Henry Ford.

Parmi les personnalités du vingtième siècle figurent le romancier britannique Aldous Huxley, le poète irlandais W.B. Yeats, l’écrivain britannique Rudyard Kipling, le compositeur finlandais Jean Sibelius, le peintre espagnol Salvador Dali et le général américain George S. Patton.

Parmi ceux qui ont écrit sur la réincarnation ou dont les personnages en ont parlé, citons les poètes britanniques William Wordsworth et Percy Byssche Shelley, le poète allemand Friedrich Schiller, le romancier français Victor Hugo, le psychiatre suisse Carl Jung, ainsi que les écrivains américains J.D. Salinger et Jack London.

Aujourd’hui, la théorie de la réincarnation a de plus en plus d’adeptes. Des millions d’Américains, d’Européens et de Canadiens croient à la réincarnation. D’après des statistiques conservatrices, au moins un adulte américain sur cinq croit à la réincarnation dont vingt pour cent de tous les chrétiens également. On trouve des chiffres similaires en Europe et au Canada.

Des preuves convaincantes

Outre toutes les réflexions philosophiques et religieuses sur la réincarnation, on assiste aujourd’hui à des recherches de plus en plus nombreuses sur la question. Certaines des voix les plus éminentes en la matière se sont trouvées confrontées à des épreuves de façon tout à fait inattendue, ce qui les a obligés à modifier leur point de vue sur la vie et la mort.

Le clairvoyant américain du vingtième siècle Edgar Cayce, connu sous le nom de « Prophète endormi », fut bouleversé la première fois qu’il fut question de réincarnation dans l’une de ses « lectures ». Cela faisait vingt ans que Cayce donnait des lectures médicales (consultations médiumniques), qu’il dictait à sa secrétaire alors qu’il était en état de transe. Grâce à ce don particulier, il put établir des diagnostics médicaux et prescrire des remèdes naturels qui guérirent nombre de patients venus lui demander de l’aide. Il pouvait même établir des diagnostics justes à distance alors qu.il ne disposait que d’un nom et d’une adresse.

Fervent chrétien orthodoxe, Cayce ne s’était jamais arrêté à l’idée de la réincarnation jusqu’au jour où, à sa plus grande surprise, l’une de ses lectures fit référence à la vie antérieure de son patient. Après y avoir mûrement réfléchi, Cayce en vint finalement à accepter l’idée que la réincarnation était compatible avec les enseignements de Jésus.

Plus de deux mille cinq cents personnes ont ainsi pris connaissance de leurs vies passées par l’intermédiaire de Cayce. Il leur révéla que ce qu’elles avaient vécu lors d’incarnations antérieures avait déterminé le cours de leur vie actuelle. Dans bien des cas, il leur dit comment les scénarios karmiques d’autres vies avaient influé sur les problèmes physiques ou émotionnels dont ils souffraient.

Dans son livre « Beyond the Ashes » (Au-delà des cendres), le Rabbin Yonassan Gershom décrit comment il a reçu, de façon inattendue, toutes sortes de témoignages en faveur de la réincarnation.

Sur une période de dix ans, 250 personnes, juives et non-juives, sont venues le consulter à la suite de souvenirs spontanés, de rêves et de visions d’une vie passée qui se terminait dans l’Holocauste.

D’autres témoignages en faveur de la réincarnation proviennent de personnes qui retournent dans leur vie passée sous hypnose. Bien que je ne conseille pas l’hypnose comme outil thérapeutique ou pour remonter dans le passé, ce que l’on peut retirer des séances de régression dans les vies antérieures est intéressant et confirme les enseignements que nous avons reçus sur la réincarnation et l’après-vie par le biais de diverses traditions spirituelles.

Le Dr Alexandre Cannon affirme qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour réfuter la thèse de la réincarnation, allant même jusqu’à dire à ses patients sous hypnose que leurs souvenirs n’avaient pas de sens. « Cependant, au fil des ans, les patients me racontaient tous la même histoire en dépit de leurs diverses croyances au niveau conscient », écrivit-il en 1950. « Après avoir étudié plus d’un millier de cas, il me faut bien admettre que la réincarnation existe. »

La Dre Helen Wambach est une psychologue clinicienne et une spécialiste en thérapie de régression qui a été une pionnière dans la recherche prénatale et les vies antérieures ; au cours de sa carrière, elle a aidé des centaines de personnes à retourner dans leur passé et elle dit que « dans quatre-vingt-dix pour cent des cas, les gens qui viennent (me) rencontrer revoient facilement des images d’une vie antérieure ».

Le Dr Morris Netherton, thérapeute en régression depuis les années soixante, a vécu une expérience de guérison qui a changé sa façon de penser sur la réincarnation. De stricte allégeance méthodiste, il n’avait jusqu’alors accordé que peu d’intérêt à la question des vies antérieures. Il suivait à l’époque un traitement conventionnel visant à soulager un certain nombre de problèmes, dont un ulcère chronique. « Au cours de la troisième séance, alors que je décrivais la douleur que je ressentais, écrit-il, je me retrouverai soudain dans un endroit totalement différent. »

Il se vit dans un asile de criminels aliénés au début des années 1800, et un gardien venait de lui donner un coup de pied au ventre, exactement là où son ulcère le faisait souffrir. Aussitôt, dit-il, la douleur s’apaisa pour ne plus jamais revenir. Que cet incident d’une vie antérieure ait réellement existé ou qu’il soit symbolique, il a radicalement changé le parcours de Netherton, qui a fondé un institut où l’on enseigne la thérapie de régression.

La plupart des récits de réincarnation n’ont pu fournir de détails suffisants que l’histoire aurait pu corroborer. Mais il en va différemment du curieux et récent témoignage d’un improbable adepte de la réincarnation. En 1999, le Capitaine Robert L. Snow, commandant de police à la section des homicides d’Indianapolis, a publié le récit de sa recherche de vie antérieure dans un ouvrage intitulé Looking for Carroll Beckwith.

Élevé dans une famille méthodiste stricte et exerçant une profession où l’on ne plaisantait pas, Snow n’avait jamais jonglé avec l’idée de la réincarnation qu’il laissait aux gens « bizarres et excentriques ».

D’ailleurs, lors d’une réception où il eut affaire à un agent de la police judiciaire chargé de maltraitance des enfants qui utilisait la méthode de régression sous hypnose, il lui déclara que ce genre de retour dans les vies antérieures procédait sûrement d’une grande imagination. « De plus, dit-il, si c’était vrai, comment se fait-il que personne n’ait jamais prouvé qu’il a vécu une autre vie ? » L’agent, qui était une femme, lui lança alors poliment le défi de mettre ses croyances à l’épreuve et lui remit le nom d’un collègue qui pratiquait la régression sous hypnose.

Non sans une certaine réticence, Snow releva le défi et, sous hypnose, se remémora, entre autres, une vie antérieure d’artiste. Il vit son studio et certaines des peintures qu’il avait réalisées à cette époque.

Toutefois, Snow n’accorda tout d’abord aucun crédit à la séance sous prétexte que tout provenait de son subconscient. À la manière d’un vrai détective, il décida de se prouver qu’il avait tout simplement accolé ensemble des souvenirs de peintures qu’il avait vues auparavant dans un livre d’art ou d’histoire.

Pourtant c’est tout le contraire que sa recherche démontra. Tout d’abord, il ne put trouver les peintures dans aucun livre. Il finit par se rendre dans une petite galerie d’art de La Nouvelle-Orléans où il s’arrêta net sur un portrait exact qu’il s’était vu en train de peindre lors de sa séance d’hypnose. C’était une œuvre rare, d’un artiste peu connu, qui faisait partie d’une collection privée, c’est pourquoi il y avait peu de chances qu’il l’ait vue quelque part ou dans un ouvrage. Le temps de noter le nom de l’artiste, J. Carroll Beckwith, il s’enfuit en courant.

En faisant des recherches et en fouillant dans de vieux journaux, des albums et des biographies, il en vint à vérifier vingt-huit détails dont il s’était souvenu en régression, notamment, que le faible éclairage l’avait gêné pour l’une de ses peintures, qu’il avait peint un portrait de femme bossue, qu’il n’aimait pas faire des portraits, mais qu’il devait en faire pour des raisons monétaires, et que ses peintures étaient éclatantes de couleur et de lumière, et qu’il était mort un jour d’automne dans une grande ville.

« J’ai découvert la preuve hors de tout doute de vies antérieures », écrit Snow dans son écrit fascinant. « Ce que j’ai découvert durant ces deux années d’investigation constitue une preuve tellement « accablante » que s’il s’était agi d’un crime, il n’y aurait pas eu de négociation de plaidoyer et la condamnation aurait été garantie. Quant à ce que cela peut impliquer pour les autres milliards d’habitants de la terre, eh bien, je laisse cela aux philosophes et aux théologiens. »



EXERCICE

Pourquoi est-ce que je ne me souviens pas de toutes mes vies antérieures ?

Vous rappelez-vous de l’une ou l’autre de vos vies antérieures ? Méditez et laissez votre moi intérieur répondre à cette question. Il y a une bonne raison pour laquelle la plupart d’entre nous n’ont aucun souvenir de nos vies antérieures. Nous serions probablement très confus si nous nous souvenions de tout ce qui est arrivé au cours des centaines de vies !



Lecture complémentaire,
Karma et réincarnation
Elizabeth Clare Prophet
Éd. Lumière d’El Morya