Le mariage ressemble à deux flammes entrelacées. Lorsque vous observez un feu, vous voyez que vous ne pouvez jamais capturer la flamme et dire « ceci est la forme de la flamme ». Elle n’a pas de forme ; elle bouge sans cesse. Dans le mariage, les deux flammes sont constamment en train de bondir, d’interagir et elles prennent les différentes caractéristiques de Dieu. Puisqu’elles sont deux flammes, elles se fondent en harmonie. Lorsque l’une prend une forme, l’autre se moule autour de cette forme. C’est la créativité du quotidien et le flot d’amour qui existent entre le mari et la femme.
Cette flexibilité du flot d’amour est démontrée par l’interaction et la variété des rôles dans la relation maritale. C'est-à-dire que l’épouse n’est pas toujours une épouse. Elle représente chacun des aspects de la nature féminine de Dieu à un moment ou à un autre – mère, fille, sœur, épouse. Elle est l’enfant ou elle est la matriarche. De même, l’époux n’a pas à jouer le rôle rigide de mari car Dieu n’est pas dans ce rôle rigide. Dieu nous apparaît en tant que père, fils, frère, voisin, ami.

Ces différents rôles donnent un caractère expansible à la relation maritale. Lorsque nous avons cette flexibilité, on profite l’un et l’autre de l’amitié lorsque nous avons besoin d’un ami. On profite l’un et l’autre d’un confident, d’un partenaire dans un effort conjoint. On profite l’un et l’autre d’être parent.

Le plus important dans le partage des rôles dans la relation maritale est que si l’un des partenaires a des difficultés l’autre conjoint devient le roc du Moi Réel, tenant bon alors que l’autre est en difficulté. Le conjoint peut maintenir fermement la vision du mariage, regardant son partenaire traverser des difficultés avec un amour tranquille tout en le supportant.

Mais, tout comme la matière a besoin de repos, vos souliers ont besoin de repos, les machines ont besoin de repos ; nous avons aussi besoin de nous reposer de jouer certains rôles. Nous savons tous que la mère a la sagesse et la compréhension. Mais parfois, elle veut mettre de côté ce rôle et être, par exemple, une sœur qui comprend et prêter une oreille attentive ou être comme une enfant exubérante et spontanée. Nous savons qu’il y a des moments où être le protecteur et le maître de la maison est un lourd fardeau à porter. Alors le mari prend le rôle de fils, de frère ou de pèlerin sur le sentier de la vie quand cela est nécessaire.

Si nous demandons constamment à notre conjoint d’être la somme de tout ce que nous souhaitons que notre mari ou notre femme soit, nous allons être très désappointés, parce que personne ne peut s’inscrire dans le cadre rigide d’un seul rôle. Si notre relation est rigide, basée sur ce que la société nous dit que tel doit être le mariage, nous perdons la richesse et la profondeur que Dieu nous a donné à expérimenter. Dans un mariage sain et fort, les rôles spirituels masculin et féminin sont en constant changement. C’est la relation du tai-chi où d’instant en instant, l’un est dominant et l’autre supportant, et ces rôles alternent dans le rythme dynamique et l’interaction des deux polarités de la vie.

Finding a Higher Love,
par Elizabeth Clare Prophet,
Summit University Press

Du même auteur,
Âmes sœurs et flammes jumelles
Éd. Lumière d’El Morya